Des rangées de thuyas, de cyprès ou de lauriers, taillés au carré … certains ne jurent que par ça ! « Ils restent verts tout l’hiver durant » peut-on entendre. « Ainsi je suis abrité des regards indiscrets ». En entendant ces mots, une question me vient : vous arrive-t-il souvent de déjeuner dehors ou de vous étendre sur une chaise longue par -10° C ?
La haie de thuyas n’offre aucune nourriture à la faune de nos régions. Son branchage est trop compact pour servir d’abri et ses feuilles acidifient le sol, supprimant toute vie à ses pieds.
En revanche, une chose est sûre : les thuyas ou lauriers ont une croissance rapide. Ce qui semble être un avantage les premières années, devient très vite un handicap, transformant la taille en une véritable corvée ! Au contraire des feuillus, les branchages ne peuvent être utilisés en paillage et génèrent des déchets qui coutent très cher à la collectivité.
Enfin, ces dernières années les thuyas sont victimes de parasites (bupreste, phytophthora, etc.) et se mettent à roussir.
Certains souhaitent alors les sauver à tout prix en multipliant les traitements à base d’insecticides ou de fongicides. Peine perdue ! Pourquoi un tel acharnement à vouloir reverdir un mur sans vie, au détriment de la qualité de nos eaux souterraines ?
A cette désespérante monotonie, préférez des essences locales, alternant feuillages caducs et persistants. Non seulement vous serez enchantés par la diversité des formes, des couleurs et des parfums, mais surtout vous ferez des heureux ! Les oiseaux se régaleront des baies et les pollinisateurs noteront votre adresse sur leur carnet de route !